La Charrette & Ses Occupants

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===== Lune de Miel à Altaïr =====

==== Quand tout ne se passe pas comme prévu ====

Tout commence lorsque Geralt propose à Darya de l'envoyer à Kazan pour y espionner un peu le prince local, leur suzerain. L'incroyable se produit alors: L'accès au socle de la forteresse des Phalanges de Kazan est bloqué!
Il s'ensuit un épisode étrange, différemment vécu par les deux protagonistes. Toujours est-il qu'ils finissent par se matérialiser dans une étrange pièce richement décorées aux armes des Messagers d'Hermès.
Rapidement, des hommes en armes accourent et neutralisent les PJ qui ne tentent pas de résister. Darya et Geralt sont étonnés d'avoir à faire, en plus des cinq gardes de l'Ordre des Messagers, à un saxon en armure légère arborant les armoiries du Saint Ordre du Dragon.
Les PJ sont ensuite emmenés manu militari devant le guide des Messagers, Joris Ephrosarmostos, leur autorité suprême. Ce dernier est assisté d'un de ses conseillés, Mauro Di Confero et d'un saxon à l'armure somptueuse et rutilante, Dankrad Haldor, ambassadeur du Saint Empereur de Saxe à Altaïr.

==== La vérité si je mens ====

Di Confero interroge Darya de façon extrêmement serrée, montrant une connaissance très précise de Pha et de ce qui s'y passe. Avec une parfaite maitrise, la magicienne s'invente une identité anodine, au fur et à mesure de l'entretien, qui finit par rassurer les trois hommes quant à la faible capacité de nuisance des PJ. Le conseillé déclarera même être persuadé que la légère anomalie détectée lors de « l'expérience » ne remet pas en cause le succès probant de cette dernière.
Le saxon semble un peu moins confiant et exige que les prisonniers lui soient confiés, ne cachant pas le sort funeste qui les attend après un interrogatoire plus... saxon. En vertu du pacte qui unit Joris et Sigismond, il est ainsi fait. Pourtant, juste avant que Darya et Geralt franchissent le seuil de la pièce, le conseillé interroge une dernière fois les personnages: N'y a-t-il pas eu à Pha, l'apparition impromptu d'un personnage dans la Tour des Mille Destination? Une fois de plus, Darya ment effrontément en assurant que ce fut bien le cas.
Une courte discussion commence alors entre les gens de l'Oecumène. Les personnages comprennent alors qu'un des « éclaireurs » des Messagers a disparu depuis un peu plus d'une semaine. Il est alors question de garder Darya et Geralt en vie afin de les échanger contre celui qui doit être détenu à Pha. Finalement, Joris tranche en disant que leur homme a dû se suicider comme son devoir le lui imposait en pareil cas. Il n'est pas question de contacter Pha sur ce problème et d'éveiller ainsi les soupçons sur une opération qui se déroule sinon parfaitement. Dankrad Haldor repart satisfait, emmenant avec lui les captifs.

==== La grande évasion ====

Les mains des personnages sont attachées dans le dos et finalement, ces derniers atterrissent durement sur le bois d'un fond de coque d'une gondole. Geralt et Darya se libèrent avec une facilité déconcertante de leurs liens. Après avoir susurré quelques mots funestes au garde présent avec eux dans la partie abritée de l'embarcation, Geralt bondit, s'empare de la dague du saxon et le blesse sérieusement parvenant à faire pénétrer sa lame sous la cuirasse de son adversaire. Mais l'homme est coriace et il faudra l'intervention de la magicienne pour en finir. Darya se révèle d'ailleurs une lutteuse aguerrie et efficace. La gondole est soudain attirée avec violence vers la rive droite du canal.
Au moment ou Geralt passe la tête à l'extérieur, il aperçoit Dankrad enlever d'un coup sec une petite section de son riche plastron, le mettre devant son visage et basculer en arrière dans l'eau froide des canaux d'Altaïr. Du quai, une voix étouffée demande à ses compagnons de le laisser partir. Le rôdeur distingue alors, avec stupéfaction, un Mentaï assisté par trois Mercenaires du Chaos.

==== Heureuses retrouvailles ====

A la vue de Darya, le Mentaï met bas son masque. Les trois autres se défont des foulards qui leur cachaient le visage. La magicienne pousse un cri de joie et se jette dans les bras du vieil homme qui mène le groupe puis elle fait les présentations: Le vieil homme se nomme Ertugrul Kiç et est celui qui a élevé Darya après la mort de ses parents. La magicienne le croyait mort depuis plus de deux ans! Ceux qui l'accompagnent sont Artil, Efflaïm et Myrtye, trois membres du Nouvel Ordre de la Licorne et du Phénix qu'Ertugrul et sa famille originaire de Laelith ont contribué à refonder avec la bénédiction de l'Empereur-Dieu.
Etugrul crache sur le masque en exprimant son aversion pour les adorateurs du Chaos, cependant il est primordial que le complot saxon-Hermès ne sachent pas qui sont les agresseurs.
La petite troupe embarque rapidement dans une gondole et se dirige vers les quais des Navigateurs.

==== Là où on apprend plein de choses ====

Il y a un peu plus de deux ans, au moment où Ertugrul commence à enquêter sur les anomalies détectées dans le réseau Sangdragon, il subit l'attaque d'un mentaï dans son propre laboratoire. Il disparaît de justesse lors d'une "explosion carnée", petit sort visuel et utile. S'il n'a pas réussi à vaincre l'engeance du Chaos, Ertugrul fait toutefois bien mieux: Il parvient à convaincre le mentaï de sa mort et le suit (très difficilement) jusqu'à la fameuse Citée Invisible, le mère-patrie des Mercenaires du Chaos.
Le Haut-Mage de Pha répond évasivement à la question de Darya qui concerne la localisation de la Citée Invisible: Très loin à l'est.
Avant de continuer son récit, visiblement ému, le vieil homme annonce devoir donner quelques précisions sur les origines de Darya.

==== - Je suis ton père! ... - Noooooooooon! (dialogue bien connu) ====

Comme Darya s'en doutait déjà, Ertugrul est bien son grand-père maternel. Alors que le mage venait juste d'être élu Juge Suprême de l'Assemblée Astrale, sa fille, alors jeune étudiante pleine de promesse, fut séduite par un certain Mor Kar Zuma, un jeune homme brillant, semble-t-il un Tzig ayant fui les coutumes de son peuple. Mor Kar Zuma disparut au bout de quelques mois ainsi que les Gants d'Ambarinal, l'artéfact le plus gardé de Pha.
Il y a de cela des siècles, le plus grand des interdits avait été prononcé par Ahiezer concernant ces gants: personne ne devait jamais s'en servir, en aucun cas ils ne devaient entrer en contact avec un Sans-Ame.
Une rapide enquête démontra que Mor Kar Zuma était un Mercenaire du Chaos, qu'il avait réussi à dérober les gants grâce aux confidences de la fille d'Ertugrul.
Ce dernier chassa sa fille de Pha qui alla s'installer pour une vie bien terne dans le petit village de Kilavu. Huit mois plus tard naissait une ravissante fille à laquelle fut donné le prénom de Darya. Un brave homme du cru épousa sa mère et éleva l'enfant comme le sien, pendant les quelques années qui précédèrent l’anéantissement de la chaumière familiale.

==== Mon beau-père et moi ====

Ertugrul reprend son récit au moment où, dans la Citée Invisible, il tue le mentaï qui l'avait agressé. Il ne s'en serait jamais sorti s'il n'avait trouvé une aide inattendue: Mor Kar Zuma! Là encore, le vieil homme se révèle avare de détails. Zuma ne nie évidemment pas son appartenance au Chaos ni avoir séduit sa fille pour voler les gants.
C'est un groupe de comploteurs Perfidiens qui avait passé une commande pour un prix jamais vu incluant des passes-droit concernant les archives secrètes des Calligraphes, l'accès à certaines techniques des Hautes Guildes de la ville. Le chef du complot se nommait Maximilian Raduj. Il s'agissait à l'époque d'un jeune Parfumeur qui grimpait les échelons de sa guilde à une vitesse ahurissante. Un homme d'une ambition démesurée qui avait réussi à épouser Alnéa Perfisali, l'héritière de la plus prestigieuse des familles de Perfida que l'on dit être la lignée du Pitre fondateur.
Zuma affirme être bien arrivé jusqu'à la salle des gants et là avoir croisé le véritable voleur, un marchombre nommé Jilano.
Dans la Citée Invisible, Ertugrul semble avoir passé un marché avec Zuma mais il ne s'en explique pas. Zuma ne savait pas à l'époque (il y a un peu plus de deux ans maintenant) qu'il avait une fille, Ertugrul le lui annonça.

==== Comprendre le passé pour bâtir l'avenir ====

Depuis, en contact avec Ahiezer, Ertugrul reste dans l'ombre pour essayer de comprendre ce qui se passe. D'un côté des forces de l'Oecumène piratent le réseau Sangdragon, de l'autre Perfida s'oppose toujours à Pha. Au milieu, le Chaos, les Probes menacent les Sept Colonnes...
Le problème est qu'Ahiezer ne parvient pas à retrouver la mémoire depuis son retour. Alors que le Pitre et le fondateur de Pha étaient parvenu à une sorte de statu quo il y a de cela plusieurs siècles, Ahiezer, alors très âgé et sur le point de mourir, décida de partir pour la Terre Sauvage afin de boire à la Source de la Vie Eternelle. Le Pitre voulut l'en empêcher et l'on n'entendit plus reparler d'eux jusqu'à il y a un peu plus de deux ans.

==== A la poursuite du temps perdu ====

Ce fut apparemment la panique à Perfida lors du retour du Pitre. Toute la famille Raduj et d'autres furent arrêtés. D'après les sources d'Ertugrul, Alnéa Perfisali et sa fille Citite ont rapidement été libérées et parcourent depuis les Sept Colonnes en recherchant visiblement quelque chose ou quelqu'un (les gants vraisemblablement), semant sur leur passage un certain nombre de cadavres.
Le Pitre a fondé la Guilde des Calligraphes dans le but d'effacer des archives du monde connu des faits précis et il faut dire qu'ils y ont particulièrement réussi et ce depuis plus de cinq siècles. Ahiezer s'est donc tourné vers la seule source historique valable: les archivistes des Scribes de Nomikos. Il est en ce moment sur l'île du Mont Athos à la recherche de ce qu'il a oublié.

**Bon, je suppose que vous avez tout compris et je me demande donc si cela vaut la peine de continuer le scénar...**
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