La Charrette & Ses Occupants

MJ: Yann S
Personnages: Theo (Pat), Burt (Philippe)

Nous sommes le dimanche 21 juin, à 8h38. Un cadavre de jeune fille a été trouvé dans une ruelle à coté du Parangons Club, une discothèque d’Hollywood Boulevard. A leur arrivée, les joueurs constatent qu’il y a juste deux voitures de patrouille qui montent la garde attendant la précieuse aide de nos héros. S’ensuit le ballet de la disposition des éléments balisant une scène de crime, avec tous les acteurs que cela implique, tandis que nos 2 enquêteurs commencent à récolter des indices matériels pour l’un ou à papoter avec les quelques rares témoins sur place pour l’autre. Le cadavre est celui d’une jeune femme blonde, habillée mode, jetée négligemment dans une benne à ordures. Les indices trouvés sont les suivants :

• Une pipe à crack
• Une chaussure Prada qui n’appartient pas à la victime
• Le sac de la victime, qui a été vidé de son contenu pécuniairement intéressant où seul reste sa carte d’identité : Miss Samantha Edwing, fille chérie d’un sénateur à poigne, ce qui ravit bien évidemment nos 2 amis qui pressentent une certaine pression paternelle à venir…
• Des traces de gomme au sol ainsi que des éclats de phare, preuves d’une certaine maladresse autoroutière
• Un tag « MS-13 » tracé sur la benne (allez, go Wikipédia !!)
• L’absence de culotte est aussi signalée comme élément indiquant une possible relation sexuelle.
• Un technicien arrivé après confirme que la victime ne présente aucune traces de quelque coup que ce soit, la cause de la mort devra donc attendre l’autopsie.

Et comme nous sommes dans un pays “libre !!”, le 4eme pouvoir a fait son apparition, avec l'arrivée de Tom Dane, journaliste de son état, qui semble à peu près prêt à tout pour choper du gratiné de préférence.

N’écoutant que leur sens du devoir, les inspecteurs se dirigent vers la demeure du sénateur où ils sont reçus plus que froidement, car filtrés par la secrétaire particulière du sénateur, une certaine Su-Yeon Kwan.

Il leur faut passer par leur supérieur pour solliciter un rendez-vous « à l’arrache » et ainsi accéder au saint des saints de la famille Edwing. L’entrevue est brève, froide comme l’est la tristesse affichée par le sénateur qui signale toutefois que sa fille faisait ses études à UCLA, et avait quitté le domicile familial il y a une semaine suite à une dispute avec son père (objet de la discorde non précisé).

Elle était partie rejoindre une de ses amies, Yéléna Voynov, étudiante elle aussi à UCLA. Son adresse leur est communiquée.

Suite à ce bref interrogatoire, le sénateur signale simplement qu’il travaille sur les modes de financement des compagnies d’assurances. Mais semble troublé à l’idée qu’on ait voulu lui nuire via sa famille. Les inspecteurs apprennent sinon que feue Samantha avait un petit casier judiciaire pour possession de cocaïne, rien de très sérieux. La secrétaire, toujours autant beauté froide, les raccompagne après que le sénateur les ait congédiés en leur demandant d’être mis au courant des moindres développements de l’affaire.

L’appartement est sur Hollywood Boulevard, dans une résidence très « haut-de-gamme », laissant présager une autre « fille-à-papa ». Lorsqu’ils se présentent devant la porte de son logement, ils la trouvent entre-ouverte et, en effet, l’appartement a été visité récemment. Les fins limiers trouvent des photos de Yéléna avec Samantha, et encore avec un autre homme, la quarantaine fringante. S’y trouvent aussi les affaires de Samantha, mais sinon pas de découverte remarquable. Une savante enquête de voisinage corrobore les faits récoltés jusqu’ici et confirme la vie nocturne et dissolue des 2 jeunes filles mais personne ne semble avoir remarqué quoi que ce soit de particulier par ailleurs. Tandis qu’ils visitent l’appartement, leur supérieur les renseigne sur la famille Voynov. Celui-ci a fait fortune dans le pétrole en Russie, puis a tout vendu avant d'arriver à LA en 2002 avec sa fille alors agée de 13 ans. Il a fondé une société de garde du corps/protection au doux nom de “Pretorian Security Society”, les bureaux se trouvant au 24eme, 25eme et 26eme étages d'une tour sur Santa Monica Boulevard. Il emploie une 50aine de “collaborateurs”, les affaires vont bien donc…

Nos fins limiers sont convoqués par leur gentille hiérarchie et ils ont le plaisir de constater que le procureur adjoint Amherst ainsi que le chef de la police Perry sont eux aussi présents pour les encourager prestement, pour mener une enquête “efficace et rapide”…

Tous en boîte !! Jason Knight le propriétaire dit bien avoir deja aperçu la victime ainsi que la plupart des employés, accompagnée de 2 hommes de type hispanique, quoique aucun des 2 videurs n'a de souvenirs particuliers quant à leur entrée dans le club, qui est pourtant dit “fermé” car seul un système de parrainage permet d'accéder dans cette boite de nuit orientée “moeurs libres”.

Des investigations matérielles sont brièvement menées, mais sans résultat notable.

Une “planque” discrète est menée mais Jason file à son loft à l'aube, et une courte nuit attend le vaillant policier.

Le Dr Rainfield est …. embêté… Oui, la victime a eu des rapports sexuels consentis, oui la cause de sa mort semble être une crise cardiaque mais pas due à la cocaïne trouvée en petites doses mais plus à cause d'une défaillance d'un organe qui était vieux ainsi que l'étaient la totalité des organes internes. Et il en perd son latin….

Mais bonne nouvelle, les traces ADN récoltées ont donné 2 noms : Memo Ramirez et Carlos Alvorado Le premier est un multi-récidiviste (vols, agression sexuelle, etc…), membre émérite du MS-13. Et le second n'a qu'une seule condamnation qui remonte aux 80'ies, pour une affaire de moeurs.

Et hop, visite est menée au siège de la famille Voynov, et le sémillant père semble tomber des nues quand on lui parle des soucis éventuels qu’aurait rencontré sa fille. Il pense en effet que Samantha et Yelena sont ensemble et c’est à peu près tout ce qu’il peut dire à la maréchaussée. Cela va sans dire que son comportement attise la méfiance de nos policiers, qui songent un temps à lui filer le train. (Et oui, c’est une manie) Mais après une bonne nuit de sommeil, et consultation des états de service des suspects ADNesques, ils décident d’aller rencontrer un collègue de chambrée de Ramirez, membre de la Fraternité Aryenne, Marty Tanner, « titulaire » d’une tentative de meurtre et de possession de méthamphétamine.

Ce charmant Marty a embrassé une carrière « commerciale », dans une casse de voitures située en bordure d’autoroute. Il est peu embarrassé par les questions posées, il semble être en affaire avec Ramirez mais sans plus, et donne assez volontiers le nom du dealeur de Ramirez, Loco Martinez, après les réticences d’usage dirons nous. Les activités de Loco se déroulent dans un bar qui sent bon le QG de gang, et nos policiers d’élite font une approche tout en subtilité. Tellement subtils qu’ils ne font qu’apercevoir une silhouette filer dans les toilettes et se carapater par une fenetre « qui-va-bien ». Interpellé fissa , il crache le morceau et signale aux joueurs une planque de Ramirez, une crack-house dans Watts, surveillée par les flics locaux mais aussi par le MS-13 qui emploie des petites mains pour signaler le moindre mouvement suspect. Il faut se résoudre à sortir la cavalerie et une descente musclée se met donc en place. Celle-ci débouche hélas sur un pseudo-fiasco, car un des membres du gang fait exploser le labo clandestin, et non le moindre, le chef présumé Santos Romero. Il se montre muet comme une tombe et à la surprise des policiers, est représenté par un cador du barreau, Maitre Marcus Silverman, qui demande simplement le montant de la caution pour libérer son client. La seule phrase sybilline qu’il lachera sera sur une « Déesse qui me protège et veille sur moi » sans autre précisions.

De guerre lasse, il faut de nouveau trainer du coté des pistes potentielles pour nos limiers et lors d’une de leur planque, ils aperçoivent un drôle de manège du coté des entreprises Voynov. Un van est conduit par Voynov, accompagné de 2 personnages disposant à première vue de matériel pour la chasse au gros, et prend la direction des hauteurs de Hollywood en pleine nuit. Les sbires descendent un peu avant un certain de rendez-vous où se rend Voynov avec une grosse mallette, et se préparent visiblement à le couvrir depuis la colline toute proche. Nos policiers se terrent non loin et restent vigilants quand soudain, un coup de feu éclate, emportant une partie du crâne de Ramirez. S’engage alors une poursuite pédestre après Alavarado , car son véhicule a été neutralisé de 2 coups de feu précis. Van Nuyt va réconforter Yelena qui semble physiquement affectée et psychologiquement ébranlée. Son collègue échoue après une vaillante course à rattraper Alvarado qui fait montre d’un physique pour le moins exceptionnel. Voynov se dépèche de rassurer sa fille, et se met à la disposition de la police sans faire de manière et avoue avoir subi donc une tentative de chantage par les vils ravisseurs de Yelena. Celle-ci parle donc de son enlèvement qui a donc eu lieu au Parangon’s Club et a assisté à la mort de Samantha lors d’un rapport sexuel qu’elle a eu avec Alvarado. Après elle n’a que des bribes de souvenirs car elle était baillonnée et avec les yeux bandés tandis que Ramirez la battait et la violait plusieurs fois. Ses seuls souvenirs sont des bruits de ventilateurs et une forte odeur de viande…

La famille Voynov se retrouve au poste et collabore pleinement tandis que les joueurs cogitent à plein tubes sur la suite des évènements. Une courte investigation plus tard, il apparait que certains du MS-13 utilisent bien des commerces comme façade pour blanchir tranquillement leur argent “durement” gagné et parmi ces commerces figure un abattoir dans Watts. Et c'est reparti, assisté cette fois-ci de troupes auxiliaires.

Infiltrés dans cet immense hangar, ils aperçoivent les locaux commerciaux de celui-ci situé sous le toit, en haut d'escaliers en métal. Un court coup d'oeil sur les plans du hangar leur laisse à penser qu'aucune issue directe vers la rue n'existe depuis ces bureaux et donc ils avancent, furtivement certes mais pas assez car le fuyard se dépèche de monter sur le toit via une échelle en métal et entame (encore !!) un nouveau sprint devant notre inspecteur Caliméro Himself que, de rage et de dépit, ouvre le feu et le touche à une jambe. Mais à sa grande surprise, il tressaille à peine et fait un saut plus que surprenant pour atteindre le hangar situé de l'autre coté de la rue. Heureusement, Van Nuyt était vigilant depuis sa voiture et quelques instants plus tard, aperçoit Alvarado qui se dechaine littéralement sur un des véhicules de renfort, faisant de nouveau preuve d'inhumaines capacités. Bien décidé à l'intercepter, Van Nuyt se maintient à distance convenable tandis qu'apparait une grande silhouette face à Alavarado. Le personnage dégaine 2 lames d'une longueur respectable et sans autre maniere, décapite Alavarado. Van Nuyt ouvre alors le feu, touche ce drole de lascar mais celui-ci disparait à “très” grandes enjambées.

Une autopsie est menée et révèle que Alvarado ne s'est pas servi de ses organes digestifs depuis, euh, c'est à dire, fort longtemps ? Et l'enquête conclut à un enlèvement qui a mal tourné, causant la mort d'une jeune fille qui était aussi susceptible d'être le sujet d'une demande de rançon.

Les mois de juillet et aout ne sont pas, hélas, de tout repos pour les forces vives de la police de Los Angeles. Le 6 juillet un certain général August Ferguson est retrouvé réparti “équitablement” dans différents sacs poubelle à son domicile et les 3 gardes du corps qui assuraient sa protection ont été égorgés sauvagement et n'ont pas eu le droit aux mêmes égards hygiéniques. L'enquete commence doncavec les PJ aux manettes.

Le 9 juillet, c'est au tour de Miss Erin Chappman d'être retrouvée en petits morceaux à son domicile. Cette Miss Chappman était une responsable média à la tête de plusieurs sites web, d'une chaîne locale et de quotidiens gratuits. Bien évidemment, nos 2 inspecteurs sont aussi chargés de l'enquête et se mettent à chercher des corrélations entre les 2 affaires quand soudain…

Le 13 à 7h est retrouvé une nouvelle victime du surnommé “Tueur au puzzle”. Sauf que là, il s'agit du chef de la branche locale du FBI, John Carter, et c'est fort regrettable… Un attroupement remarquable attend donc les inspecteurs à leur arrivée, la nuée habituelle de paparazzis avides d'images (dont leur ami fouille-merde Tom Dane), des gyrophares en pagaille balaient la scène de crime, où reposent 5 corps alignés en plus de Carter, ses gardes du corps. Le Capitaine Pearce est en grande discussion avec les autorités du FBI pour savoir à qui appartient le dossier et les palabres aboutissent à une enquête bicéphale avec l'arrivée annoncée d'un profiler, un certain Streetwood qui coopèrerera donc avec eux.

Une première incohérence évidente est relevée sur les lieux avec un nombre de douilles assez remarquable relevé et un certain nombre de balles doivent avoir touché leur cible mais aucune trace de sang étranger n'a été retrouvée. Et pour seul indice matériel, il y a le portable de Carter explosé sur le sol. Evidemment, une analyse des appels effectués est demandée.

Et hop, c'est parti pour de nouvelles aventures pour nos courageux investigateurs… En résumé : - Mêmes blessures pour toutes les victimes faites par 2 grandes lames d'une trentaine de centimètres manié par un expert de grande taille. - Aucun témoin - Aucun point commun avéré entre les 3 personnes

Streetwood et son équipe arrivent, prennent connaissance des dossiers et s'attèlent aux investigations financières croisées. Streetwood leur fait une bonne impression, heureux de collaborer et désireux de se rendre utile. Burt & Dutch sont contactés par l'opérateur téléphonique qui leur apprend que le dernier coup de fil passé par Carter a duré 17 secondes et était destiné à une vieille connaissance, le sénateur Edwing. Leur sang ne fait qu'un tour et ils se mettent en route pour retrouver leur “amie” Miss Kwan.

Contrairement à leur premiere visite, celle-ci s'empresse de les faire entrer en leur demandant si ils ont des nouvelles du sénateur. Celui-ci a pris ses cliques et ses claques et est parti fissa après avoir écouté son répondeur tôt ce matin. Il a pris une arme à feu, des documents en vrac dans son coffre fort et est donc parti sans laisser d'informations. Et évidemment, il ne répond pas au téléphone. Nos enquêteurs effectuent une fouille du bureau, chopent quelques documents et surtout aperçoivent leur chainon manquant, une photo des victimes toutes ensemble, souriantes, avec un autre homme et tout ce beau monde réuni à l'occasion d'un gala de soutien pour un candidat républicain à la présidence. Autre chose qu'ils apprennent est le passage d'une bonne soeur, qui est venue solliciter le sénateur des bonnes oeuvres. (Celui-ci avait déjà filé) Cette nonne avait été remarquée à la morgue se recueillant sur la dépouille de Carter, et se réclamant de la paroisse de Carter alors qu'évidemment personne n'a souvenir d'une si jolie nonne par là-bas.

Autre chose remarquée par la tres sympathique Miss Kwan, la présence d'un van dans la rue, présent lui aussi depuis le début de la matinée. Nos vaillants aventuriers procèdent immédiatement à l'interpellation de ses occupants (traduire : ils n'ont pas obéi, une course-poursuite s'ensuit, ils les rattrapent et enfin ils se laissent faire) Les 2 hommes sont armés, ce sont des ressortissants italiens, qui pratiquent le mutisme de manière très efficace et se contentent de demander un avocat. N'étant pas américains, ils risquent simplement l'expulsion du territoire, chose qui semble tout à fait leur convenir.

La suite de la journée apporte son lot de nouvelles, par exemple l'identité de la 4eme personne de la photo, il s'agit d'un patron de ce qu'on peut qualifier être un représentant du lobby militaro-industriel, Sanders Coretech. Son identité est corroborée avec des éléments financiers piochés sur les lieux des crimes, de belles masses d'argent ont circulé depuis le sénateur vers ses connaissances, pour notamment des travaux menés au Mexique.

Evidemment, Mr Sanders est injoignable, son fauteuil est encore chaud, mais lui s'est volatilisé.

Les coups de fil nocturnes sont souvent synonymes de mauvaises nouvelles et c'est donc vers 22h que l'on annonce sur leur radio avoir retrouvé le sénateur dans un pauvre motel de Watts. Il y a été découpé mais cette fois-ci l'assassin ne semble pas avoir eu le temps de ranger les bouts proprement. Le tenancier leur signale que un autre personnage était arrivé à la suite du sénateur et avait pris une chambre juste en face. Sa description leur permet d'identifier le voyeur comme étant leur paparazzi préféré, Tom Dane. Celui-ci a aussi quitté précipitemment les lieux, abandonnant sa caméra qui a visionné l'exécution du sénateur par un homme de très grande taille, avec un pentacle arboré sur le front. Et en effet, il regarde un moment par le fenêtre et aperçoit l'ami Dane causant sa fuite éperdue….

Nos enquêteurs se précipitent au logement de Dane, la porte de son appartement est ouverte, et outre le cadavre de celui-ci, traine aussi un objet de type “explosif-quand-j'arrive-à-zéro” dont se débarassent subtilement les investigateurs en le jetant fissa dans la piscine. Les locataires apprécient donc un son & lumière & eau de taille modeste mais gratuit.

Ils trouvent chez ce défenseur du 4eme pouvoir des preuves matérielles de l'agression du motel, et autres photos intéressantes relatives aux affaires criminelles suivies par Théo & Burt.

Mais toujours pas de traces de l'agresseur, hélas…

Il est temps d'aller se coucher (car même les héros dorment). Le matin a lieu un briefing avec les gens du FBI et Streetwood a enfin découvert un point commun entre les gens retrouvés éparpillés. Une agence immobilière leur est commune, apparaissant dans les transactions, toujours en filigrane mais bien réelle. La société s'appelle la Crescent Holding Company et une visite à ses locaux leur permet de faire connaissance de la charmante propriétaire, Camellia Ruiz. Certes elle a eu les victimes en clientèle, mais elle a une centaine de clients réguliers et donc notre paire de choc ne fait pas de découverte fracassante, si ce n'est la présence en les murs de l'avocat Maitre Marcus Silverman (qui est aussi celui de Santos Romero, chef avéré du MS-13). Cela leur met évidemment la puce à l'oreille, paranoïaques comme ils sont …..