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oecumene:cosmogonie

L’Histoire du Monde du Moostoyr

Ce qui généralement constitue l’histoire du monde du Moostoyr est un mélange de folklore et de légendes locales rapportés depuis la nuit des temps. La plupart des gens sont aujourd’hui trop préoccupés par les problèmes du présent pour essayer de tirer les leçons du passé. Cependant, pour qui prendrait le temps d’étudier un tant soit peu ce passé, un certain nombre de vérités émergerait de manière évidente. Les paroles des bardes parlent d’une terre qui alors était abondante où les guerriers ne guerroyaient pas pour la nourriture ou encore le plaisir mais pour l’honneur et la gloire. Dans quelle mesure cela est il vrai, je ne le sais. Par contre, que cette terre n’est que l’ombre barbare d’un monde meilleur, je n’en ai aucun doute. L’essence même de chaque être vivant a été corrompue pour n’être que l’ombre perfide et vicieuse de ce qu’elle a été jadis. J’ai cherché les réponses à mes interrogations auprès des sages et des érudits pendant des années, et je crois avoir réussi à entrevoir ce monde de splendeur et d’abondance d’autrefois enfoui sous les siècles de sang et de sable. J’ai donné un sens à ce fouillis, démêlé le passé du folklore, et trouvé une portion de la véritable histoire de notre monde. C’est cette vérité que je partage aujourd’hui avec vous.

La Création

Au premier souffle, le Dormeur créa le monde, impalpable enchantement, incident, fait d’un infime soupir, d’une inspiration, de magie, de rêve et de passion ; substance de ce qui serait au premier battement le cœur des hommes.

Au second, vint la matière, Erha était née. Le Rêveur appela les éléments : la terre, dure et sauvage, l’air, insaisissable et impalpable, l’eau, mouvante et réconfortante, et le feu, ardent et destructeur.

Au troisième, un premier battement était né, le cycle pouvait commencer, tout s’anima. L’Eveillé conçut l'Orbe de Vie 1) qui battement après battement prenait son essor. En son sein coulaient une force et une foi jusqu’alors inconnues. Il contiendrait en son coeur l’Essence, la substance de toute vie. Quiconque voudrait retrouver ses racines trouverait force et engouement pour la vie.

Eblouis par tant de beauté, le Dormeur et le Rêveur versèrent des larmes de bonheur, larmes qui touchèrent l’Orbe en son cœur et le firent éclore. Il se mit alors à scintiller d’une lumière, puis de deux, trois, quatre, et bientôt elles furent des milliers à étinceler. Ainsi étaient nées les fées résultat d’un enchantement tant inattendu qu’imprévu.

Pendant ce temps, les larmes avaient creusé la terre, tracé des sillons, rempli des mers et fertilisé les terres. Emportées par la déferlante, l’Orbe avait semé les graines de la prospérité sur Erha. Déjà de nouvelles lumières apparaissaient, mais cette fois de formes et de couleur différentes de celles initiales.

L’Eveillé, envoûté par cette féerie, voulut saisir les lumières, et ce faisant, à chaque fois qu’il parvenait à en prendre une, celle-ci s’éteignait pour retourner au néant. Dans sa plus simple expression, de la vie venait de naître la mort. Aussi, afin de préserver leur création, le Dormeur et le Rêveur leur firent alors le don de se mouvoir, ainsi elles pourraient fuir, se jouer ou encore combattre l’Eveillé qui inéluctablement un jour parviendrait à les rattraper.

Certaines choisirent de fuir alors dans les profondeurs de la terre pour fonder ce qui deviendrait plus tard la civilisation naine cherchant inlassablement à reproduire la beauté de l’Orbe originel. D’autres, se disséminèrent sur terre pour constituer le peuple humain destiné à répandre la Création. D’autres partirent chercher protection dans le secret des forêts d’Erha et fondèrent le peuple elfe toujours prêt à se jouer de l’Eveillé. Les dernières firent le choix courageux de ne pas fuir et de rester aux sources de l’Orbe, ainsi naquit le peuple gnome doté du pouvoir de Magye pour avoir eu le courage de rester près des Anciens Dieux et ainsi de pouvoir altérer la Création lorsque l’Eveillé deviendrait trop proche.

Maintenant que la création était tapissée de lumière, le jour pouvait se lever.

Le Premier Age : la civilisation des Fées

Le premier Age fut celui de l’Essence, celui des Esprits et des semi-divinités nés des graines de l’Orbe de vie. Dans ces temps reculés la terre était alors vierge et sauvage, l’océan bleu turquoise s’étendait à perte de vue. Une flamme bleu azur brûlait profondément dans le cœur du soleil.

Faerie

A cette époque, les Fées avaient grandi et s’étaient propagées. Leur civilisation inégalée jusqu’alors prospérait en harmonie avec les autres races de la création. Grand était leur pouvoir, mais il ne s’agissait pas de Magye que seul le peuple gnome maîtrisait, ou d’autres pouvoirs comme pouvaient en avoir les humains ou les elfes, mais ils construisaient des cités, des bâtisses, des instruments à partir d’une plante similaire à une pierre appelée l’Anoril qui grandissait au fond des mers. Cette pierre, cette plante dit-on, était issue des fragments des graines de l’Orbe de vie. A l’aide des autres races, ils moissonnaient les profondeurs qui leur fournissaient en abondance tout ce dont ils avaient besoin pour la splendeur et la prospérité de leur civilisation. Les Fées avaient un don divin, unique, elles pouvaient créer n’importe quoi en manipulant les principes de la nature. Elles donnaient forme à l’essence même de la vie par ce don des dieux qu’était l’anoril.

Au fil des siècles, Elles avaient développé une société en harmonie avec la nature, plus sophistiquée et avancée que n’importe quelle autre existante sur Erha. Tyr’rhazi, leur capitale, brillait de mille feux et son influence faisait du peuple des Fées les maîtres inégalés de Erha.

Ce qui mit fin à l’empire des Fées ne fut pas une guerre, ni une fée démoniaque, pas plus qu’un prêtre corrompu. Ce fut un accident, un simple et malheureux accident.

De la civilisation des Fées avait émergée une caste celle des Sha’hirs qui cherchait à repousser les limites de leur art. Soi disant touchés par l’Eveillé, ils cherchaient à lier la nature selon des voies jusqu’alors inexplorées: on dit qu’existent encore de nos jours quelques unes de leurs armes, des armes qui dit-on sont vivantes, comme dotées d’une âme propre 2). Les Sha’hirs afin de prouver définitivement à leur peuple le degré de maîtrise de leur art acquis au fil des siècles menèrent une expérience, une démonstration de force, destinée à doubler le volume de production d’Anoril des terres et des mers. Et ce qui devait être l’aboutissement d’années de recherches vira au cauchemar : les terres se desséchèrent et les mers se mirent à mourir. Bientôt une vague fétide visqueuse et informe commença à se propager telle une lame de fond tuant et dévastant tout ce qui entrait à son contact. Nombre de Fées paniquèrent et s’enfuirent loin de Tyr’rhazi capitale de leur peuple. Certaines construisirent d’énormes forteresses sous terre ou encore dans les montagnes et les forêts, mais beaucoup furent détruites par la vague et pour beaucoup jamais on ne les revit.

C’est alors qu’un moine guerrier humain nommé Aegir eut l’idée de faire appel au peuple gnome et à sa magye.

Il entama un long voyage et après un périple de plusieurs années, il trouva la cité oubliée d’Enech au centre de laquelle se dressait la tour de Norhynn premier mage du peuple gnome. Pour que celui-ci accepte de l’aider, il lui fit don du feu - inaccessible jusqu’alors aux adeptes de la magye.

Ils se rendirent dans les cités souterraines des nains et dans les profondeurs des forges de Kisghar ils purent alors ouvrir un passage sur le monde d’Anshar 3). Inspirés par le Rêveur, de la gerbe d’étincelles du premier coup de marteau, ils invoquèrent les hordes dragons. Dirigés par Bahamut et Tiamat, premiers à naître, par leurs souffles conjugués, les dragons parviendraient à stopper la déferlante venue de l’est.

Kishgar

Les dragons prirent leur essor et partirent à la rencontre de la vague. La bataille fut de longue haleine : les deux dragons et leurs hordes soufflaient sans relâche sur la déferlante qui toujours refluait avec plus de force. Les dragons exténués étaient sur le point de se faire engloutir par la vague quand Tiamat dans un ultime sursaut fondit alors dans le creux libérant ses dernières forces touchant alors la vague en son coeur. Tiamat englouti et disparu à jamais, la vague destructrice fut arrêtée net. On dit que ce qui s’appelle aujourd’hui la chaîne de Mid’ghar n’est autre que la vague lorsqu’elle fut arrêtée par les hordes draconiques.

Les Jours Anciens. (Connu des joueurs)

En ces temps, la Tradition voulait que Bahamut qui fut le premier dragon à avoir survécu à la vague du 1er âge retiré au sein du volcan Aetna gouvernat la région. Seuls les fils du forgeron, les Kisgharii adorateur de Bahamut qui s’installa plus tard en ces lieux, réussirent à s’implanter.

Mais les morts dues aux multiples attaques du dragon furent nombreuses parmi les populations habitantes. Voyant que leurs fières armes étaient impuissantes ils demandèrent aide à Maître Merle mystérieux premier disciple des Dieux Anciens en échange du trésor du dragon et de la régence du territoire. Il construisit cinq prismes qui emprisonnèrent dans leur spectre Bahamut, l’exilant dans une vallée qu’on appela plus tard la Passe de Shaïa Daod. Il était dit que les pouvoirs conférés par ces prismes donnaient l'Immortalité à qui les possédait.

Maître Merle

La gloire des Cités Etats

Puis, vint une génération d’hommes chassés d’un archipel lointain appelé le royaume Mavaë. Ces hommes, les Aghbar, cultivés et raffinés, s’entendirent bien avec la population initiale Kisgharii, et peuplèrent les contrées les plus sauvages du pays. Siècle après siècle, les familles les clans, les dynasties se formèrent, et les guerres commencèrent. Les tribus avaient formé des villages. Les villages étaient devenus des villes. Les villes s’étaient développées en cités. Et les cités s’étaient rassemblées en Etats. L'Oecumène était né.

Arriva dans ces heures un mage nommé Zédar, il prêchait de douces paroles au nom des Nouveaux Dieux. Rapidement, il mit sous son ordre les guerriers du peuple Aghbar moins soucieux du passé et plus matérialistes orientés vers l’innovation. Jour après jour, son Empire gouverné depuis la cité de xxxx prenait de l’emprise sur les populations et acquérait inexorablement du pouvoir. Zédar

Maître Merle sur son île se souciait peu de ces querelles se contentant de préserver le secret des cinq prismes. Le Dormeur peiné de la disparition de Tiamat se présenta à lui sous les traits d’une enchanteresse au nom de Zhaïa et l’envoûta. Maître Merle fut submergée par une passion dévorante qui le consumait un peu plus chaque jour. Elle rêvait de grandeur, Merle la lui apporta, il lui fit construire un palais de marbre. Elle rêvait de richesses, Merle les lui donna en s’accaparant le trésor de Bahamut. Elle rêvait d’un royaume, Merle le lui donna en faisant des Kisgharii ses fidèles vassaux. Mais il en fallait toujours plus à Zhaïa, la prospérité et la grandeur du royaume de xxxx étaient un outrage à ses yeux, et bientôt elle n’eut d’yeux que pour Zédar qui incarnait ses désirs inassouvis.

Enchanteresse Zhaïa

Maître Merle devint jaloux de Zédar et envoya sur ses ports un énorme ouragan. Zédar réussit à vaincre la tourmente, mais par ce cataclysme des milliers de vies avaient disparu, causant la désolation sur le territoire. Déterminé et connaissant la légende des prismes, Zedar se dirigeât vers le Mont Aetna, ayant compris que l’un d’eux s’y trouvait, afin d’en couper le spectre. Ainsi il détruirait Maître Merle car tout son pouvoir résidait dans ces prismes. Maître Merle comprit au dernier moment les pensées de Zédar et essaya par tous les moyens de barrer la route à son ennemi. Il y eut un combat dont peu d’humains se souviennent encore aujourd’hui : à cinq cents lieues l’un de l’autre, les deux hommes libéraient leur pouvoir pendant que les éléments se déchaînaient dans un tumulte infernal.

Zédar eu le dessus et parvint à passer la main à travers le spectre. Maître Merle tomba dans les entrailles du volcan et dans un dernier effort il ensorcela Aetna, protégeant l’îlot de toute créature à tout jamais.

La Grande Destruction

Pendant ce temps, Bahamut libéré écumait de rage voyant ses trésors volés. C’est alors qu’il fit appel à ses Hordes pour dévaster Erha. Et c’est ainsi qu’advint la Grande Destruction. Mille lunes durant, les Hordes apportèrent mort et désolation. Là où jadis s’étaient élevées des montagnes régnaient désormais les ténèbres d’abîmes insondables. Là où jadis s’étaient étendus mers et océans, avaient jailli des volcans crachant des flots ininterrompus de lave. Des continents vides et désolés avaient émergé des entrailles d’Erha.

Bahamut

Zédar aveuglé par son orgueil réalisa l’immensité de son erreur et décida de se racheter. Il était grand dans l’art de la peinture et eut l’idée de peindre le dragon. Ainsi, jour après jour, il le peignit inlassablement et jour après jour les couleurs du dragon s’estompaient inexorablement happées par le tableau. Son œuvre achevée, le dragon était enfin prisonnier du tableau. C’est alors qu’il entama une errance sans fin en quête d’un lieu suffisamment sûr pour son tableau. Et c’est au cours de ce voyage qu’il découvrit perdu au milieu de la Mer de la Sécheresse le Royaume d’Azhelith. Et c’est là bas qu’il eut une vision d’Azh'el - envoyé des Dieux sur Terra pour faire renaître l’humanité de ses cendres – qui lui dit de trouver la pierre d’Essence déposée par Hermès messager des Dieux. De cette pierre naîtrait des vestiges de l’ancienne civilisation un nouvel espace pour les hommes : l’Oecumène.

Des années plus tard, quand Zédar trouva enfin la pierre d’Essence, il n’était pas le premier. Une tribu d’humains qui avait survécu à la Grande Destruction s’était établie depuis quelques années sur le site voyant dans la Pierre un signe des Dieux. Ils lui contèrent une bien étrange histoire …

Origines d'Althaïr

Il est conté que bien des siècles avant la venue de Zédar, Hermès messager des dieux fut chargé de trouver le berceau de l'Humanité. Pour cela lui fut confié la pierre d’Essence qui contient les germes de la vie qu’il devait déposer en ce lieu saint. Après avoir maintes fois parcouru Erha, Hermès dut se résigner à abandonner car malgré l'intervention salvatrice des Dragons, la Grande vague avait réellement tout détruit. Les dieux pour empêcher Hermès de revenir envoyèrent Zéphyr le vent d’ouest. Hermès décidé à revenir voulut forcer le passage et il y eut une tornade dont peu d’hommes peuvent imaginer l’ampleur. Advint ce qui devait arriver, pendant la bataille Hermès lâcha malencontreusement la pierre qui tomba sur les terres arides du Moostoyr.

C’est ce qu’il fut relaté à Zedar, les hommes avaient vu dans le ciel suite à une tornade qui avait déferlé de nulle part, une météorite fendre les nuages et s’écraser à quelques lieux de leur campement. Y voyant un signe des Dieux, ils décidèrent de faire de ce lieu le nouveau berceau de l'humanité qu'ils baptisèrent Althaïr.

L’avènement d’Ali Shama maître des Shamirs

Les dégats engendrés par la Grande Destruction furent d’une telle violence que pendant un bref instant le royaume d’Anshar fut ouvert. Instant suffisant pour qu’un esprit issu de la première création nommé Ali Shama puisse s’échapper de sa geôle. Assoiffé de liberté et de vengeance, Ali Shama parcourut la Terre dans le but de tout dévaster sur son passage mais fut bien en peine quand il constata qu’il avait été devancé. Maître Merle prisonnier au sein de l’Aetna à présent englouti dans les abîmes de la Mer de la Sécheresse, avait observé la délivrance d’Ali Shama et pour l’attirer avait demandé à ses adorateurs de déposer un filet de raies fraîchement pêchées ainsi qu’une jarre remplie du meilleur vin qui soit au pied du volcan. Ali Shama aveuglé par son appétit tomba dans le piège et fut emprisonné dans la jarre. Maître Merle libéra Ali Shama mais seulement après lui avoir fait promettre de protéger les pierres d’Essence disséminées sur Terra. C’est ainsi que les Shamirs, nés des dernières raies manta, guidés par Ali Shama devinrent les gardiens des pierres d’anoril.

Auteur: Yansen

1) Aussi appelé par les elfes Arbre de Vie ou Pierre de Vie chez les nains. La plupart des civilisations néanmoins l’apparente à une relique mythique de forme ovoïde
2) pas de pub mais une image serait appréciée
3) ou Royaume des Enfers chez les humains
oecumene/cosmogonie.txt · Dernière modification: 2019/09/12 14:52 (modification externe)