Outils pour utilisateurs

Outils du site


oecumene:les_diseuses_de_verite

Les diseuses de Vérité

Diseuse

Influence

Pour les Diseuses de Vérité, la vision est fortement influencée par Spacemaster 1), les Bene Gesserit 2) et surtout les Taj Ramanes 3). En Voici une vision qui devra éventuellement être corrigée en cas d'incompatibilité avec des faits ayant déjà eu lieu.

Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. 
La peur est la petite mort qui conduit a l'oblitération totale.
J'affronterai ma peur.
Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin.
Et la où elle sera passée, il n'y aura plus rien.
Rien que moi

Organisation

Ces télépathes ne sont en rien des foudres de guerre, elles ne développent strictement aucun art guerrier. Cet ordre à la philosophie étrange ne regroupe que des femmes. Les Diseuses de Vérité ne rejettent aucun panthéon: beaucoup continuent à prier les divinités issues de leur culture d’origine. Elles croient cependant à l’existence de l’Héliandre, l’Etre de Lumière. Bien qu’étant placé au-dessus de tous les panthéons, il ne s’agit pas à proprement parler d’un dieu, mais plutôt de l’envoyé extraordinaire d’une puissance dépassant l’entendement humain. Les rares à connaître les enseignements internes savent que les mères supérieures méprisent au plus haut point les superstitions et religions communes aux peuples de l’Œcumène. L’origine de l’ordre est mal connue et reste obscure, mais d’aussi loin que l’on s’en rappelle, les Diseuses de Vérité ont toujours été d’une neutralité inaltérable, s’attirant souvent les foudres des nations oppressées.

Si l’on retrouve les Diseuses de Vérité dans toutes les cours, au cœur de toutes les grandes tractations, c’est aussi pour leur sagesse et leur pondération. Depuis longtemps, elles jouent un rôle diplomatique officieux mais réel dans tout le monde connu. Il est dit qu’un grand nombre de conflits ont été évités grâce aux conseils des Diseuses de Vérité. En période de crise, elles deviennent un élément important de la vie d’une nation, sujet d’espoir de la part du peuple qui en temps de paix voit en ces femmes douées de pouvoirs étranges des êtres capables de percer à jour les pensée les plus secrètes, donc des êtres néfastes et peu fréquentables.

Leurs réels pouvoirs sont très peu connus. Le bas peuple imagine le pire alors que la noblesse orgueilleuse se pense hors d’atteinte. L’ordre se garde bien de faire savoir que ses membres expérimentés sont capables, en règle générale, de lire les pensées conscientes et inconscientes des personnes présentes autour d’elles.

Dans l’exercice officiel de leur pouvoir, il est connu de tous que lors d’une discussion, à la demande de toutes les parties concernées, une Diseuse de Vérité peut mettre les débats sous un Sceau de Vérité. La sœur s’engage alors à dénoncer tout mensonge proféré. Cette aptitude des sœurs à démasquer les mensonges est connue de tous et redoutée car, jusqu’à preuve du contraire, infaillible. Leur présence rassure beaucoup de négociateurs même si ceux-ci font très rarement appel aux Sceaux de Vérité, car en effet, une telle requête est considérée comme un aveu de faiblesse. Aucun interlocuteur ne refusera de se soumettre, cependant le demandeur initial sera pris pour un homme grossier et peu rusé, incapable de juger ses pairs. Pire, il s’agit pour certains d’une insulte déguisée. Dans certains cas exceptionnels, lors d’un procès, une Diseuse de Vérité peut intervenir, sinon elles ne font usage de leurs dons qu’en privé. Quelle que soit la nation qui les accueille, les Diseuses de Vérité n’occupent aucune fonction officielle autre que celles afférentes à leur ordre excepté à Altaïr où, sur dérogation de l’Impératrice ou du Doge, il est fréquent qu’elles soient magistrates.

Les puissants soupçonnent depuis des générations cet ordre de suivre un but secret. Beaucoup en sont convaincus mais finissent par penser qu’il n'interfère en aucune manière avec la politique.

Outre l’action diplomatique qu’elles n’assurent qu’en sous-main, les Diseuses de Vérité sont célèbres pour leurs orphelinats. Elles recueillent dans ces établissements des enfants des deux sexes auxquels elles donnent une éducation largement au dessus de la moyenne. Les souverains se méfient énormément de ces femmes, ils ne leur confient que rarement l’éducation de leurs enfants. D’autres gens, des nobles peu fortunés ou des marchands pragmatiques, confient aux écoles des Diseuses de Vérité leur progéniture qui y suit des études très poussées et très peu onéreuses. Les lieux de résidence et de formation des Diseuses de Vérité sont tout simplement appelés maisons et se trouvent soit dans les palais ou à proximité, soit attenantes aux orphelinats

L’ordre des Diseuse de Vérité est en fait très secret et ne laisse apercevoir que ce qui est voulu. Il est gouverné par la Parthène et, si son autorité est indiscutable et exclusive, elle est choisie pour 25 ans par le Cénacle qui, tout au long de son mandat, lui servira de critique, de conseiller, de garde fou. Le Cénacle est composé de huit membres sélectionnés parmi les plus sages par leurs prédécesseurs, ce qui entraîne une certaine gérontocratie fort peu incline à l’innovation. Dans la hiérarchie viennent ensuite les révérendes-mères et mères supérieures qui ont autorité sur une ou plusieurs maisons, voire sur toutes les maisons d’une région.

Mère Supérieure

Une jeune fille, obligatoirement réglée, qui veut entrer dans l’ordre, devra tout d’abord devenir novice. Un petit nombre de ces postulantes resteront novices toute leur vie et pourront toutefois faire partie du Cénacle. La plupart deviendront des sœurs et prononceront leurs vœux dont les trois principaux sont: Chasteté, toute relation sexuelle est proscrite. Obéissance, à ses supérieures et surtout à la Parthène. Secret, sur ceux de l’ordre et sur les connaissances acquises par leurs dons. Les mères-novices, celles qui ne deviennent pas Sœurs, prononcent des vœux similaires qui permettent toutefois de fonder une famille. Tout manquement à ces vœux est sanctionné très sévèrement, le pire étant l’excommunication. Seul le Cénacle peut prononcer cette ultime peine. Ce qui n’est pas dit, mais connu de toutes, c’est que de telles sœurs subissent la Géhenne, cérémonie au cours de laquelle leur sont enlevés leurs dons et souvenirs susceptibles de nuire à l’ordre.

Pour l'anecdote, il y a quelques années eut lieu un événement unique. Le procès d'une Diseuse par les Diseuses. Dans un tel cas, lorsque les affaires des Diseuses deviennent publiques, l'accusée a droit de faire Vœu de silence. Ses sœurs ainsi ne peuvent l'interroger et doivent alors prouver sa culpabilité par des intervenants extérieurs. Bien sûr, c'est ce qu'elles avaient fait.

La grande tâche des Diseuses est de préparer la venue de l’Héliandre qui devrait s’incarner dan le corps d’un androgyne. Cette événement n’interviendra que lorsque l’humanité aura atteint un degré de civilisation suffisant pour accueillir l’élu. La congrégation travaille donc à favoriser l’essor des grandes nations qui seules permettent les progrès en matière de science, d’urbanisme, de philosophie…

L’ordre a toujours été sur la corde raide, en effet leurs pouvoirs et leur incorruptibilité ont de tout temps effrayé les grands dirigeants. Elles n’ont échappé, très souvent, aux chasses aux sorcières que grâce à des moyens qu’on ne leur prête pas d’habitude, l’assassinat entre autre. Elles limitent aussi volontairement le nombre de leurs adeptes: un ordre en pleine expansion serait vécu par beaucoup comme une menace alors qu’un ordre qui semble peiner à renouveler ses membres malgré de nombreuses écoles ne tardera pas à disparaître, il ne représente donc aucun péril.

Il ne faut pas s’y tromper, les Diseuses sont des fanatiques. Tous les moyens leur sont bons pour atteindre leur objectif, seulement elles sont très pratiques et jouent sur le long terme. Elles ne peuvent prendre le pouvoir car ce dernier est corrupteur et temporaire. Il amènerait l’ordre à sa perte. Elles ne peuvent manipuler mentalement (elles en ont les capacités) les souverains pour accélérer le processus: cela se fit dans le passé et conduisit à des catastrophes. Les Diseuses de Vérité s’appuient donc sur leurs efforts diplomatiques pour amener les nations à s’échanger leurs visions de la civilisation plutôt qu’à se faire la guerre, et surtout par leurs orphelinats et écoles, elles distillent leurs idées et s’assurent le concours d’hommes et de femmes que rien ne désigne comme étant leurs agents. Cette toile d’éléments, la plupart dormants, n’attendant qu’un ordre pour agir mais étant chaque jour l’exemple d’un citoyen ouvert sur les progrès futurs, est la plus grande force des Diseuses de Vérité.

Ayant parfaitement maîtrisé les dangers extérieurs, gérant avec une discipline de fer les contestations internes les plus déviantes et tolérant des débats officieux sur des questions secondaires, les Diseuses de Vérités pourraient se considérer comme invulnérables. Il n’en est rien.

Depuis quelques temps, une forme de dissidence nouvelle est apparue, notamment dans l'Empire des Sept Colonnes. Certaines sœurs prétendent en effet qu'il ne faut pas attendre la venue de l'Héliandre mais qu'il appartient à l'ordre des Diseuses de créer, de provoquer la venue de l'Androgyne parfait.

Depuis sa création, la congrégation redoute par dessus tout une force qui est restée jusqu’ici invisible mais bien réelle, frappant à plusieurs reprises, impitoyablement: Les Disciples de Scylla. Ces femmes formeraient un ordre obscur (l'Ordre Rouge?), néfaste et voué à la destruction des Diseuses de Vérité. Douées de pouvoirs comparables à leurs ennemis mais moindres, elles seraient des combattantes féroces assoiffées de violence se livrant sans aucune retenue aux plaisirs de la chair (on est pas loin des succubes).


Les Sœurs de la Vérité Dans l'Empire des Sept Colonnes

Les Diseuses de Vérité et les Sœurs de la Vérité ne forment qu'un seul et même ordre, dont les membres les plus éminents se contactent mentalement à distance sans problème.

Vanguelia Opakine

Il s'agit de la plus célèbre Sœur de la Vérité de l'Empire des Sept Colonnes. Dans sa jeunesse, elle était reconnue par tous comme étant la plus grande prophétesse que l'Empire ait jamais connu. Elle permit d'éviter de grand périls naturels et de sauver de nombreuses vies ce qui apporta une grande popularité à l'ordre, aussi bien parmi le peuple que parmi les puissants. Lors de la cérémonie du premier mariage du dernier empereur, elle prononça sa plus terrible prophétie, celle que l'on appelle maintenant: La Prophétie. Elle le fit en public, devant l'assemblée impériale, sans en avoir préalablement référé à la Parthène, trahissant ainsi ses vœux. Elle prédit aux deux époux un mariage heureux, comblé d'amour, jusqu'à la naissance d'un enfant mâle. L'impératrice mourrait lors de la naissance d'un albinos. L'empereur se remarierait quelques années plus tard, connaissant à nouveau l'amour et engendrerait deux fils magnifiques. L'empereur serait ensuite tué dans la force de l'âge, le cou transpercé par une flèche noire, dentelée. Avant de perdre la raison, de s'oublier dans un délire incompréhensible, Vanguélia réussit à livrer un dernier message, une mise en garde effroyable. Parmi les trois fils de l'empereur se trouverait le fils du chaos, celui qui amènerait l'Empire et le monde tel qu'on le connaît à sa destruction. Il ne faudrait à aucun prix que l'un des héritiers ne monte sur le trône avant que le traître ne soit démasqué.

Tout se passa exactement comme Evanguelia l'avait prévu ce qui ne manqua pas d'avoir un grand retentissement sur les nobles et le peuple. Il fut donc convenu, à la mort de l'empereur, que la régence des Sept Colonnes serait confiée à son frère Gerasim, sous le contrôle de l'Assemblée des Grands Boyards. Depuis, le temps a passé et les mauvaises langues disent que le Régent s'accroche bien trop au pouvoir, qu'il serait temps de désigner l'empereur d'autant que les trois fils sont adultes et capables d'assumer le pouvoir. La Prophétie reste sacrée chez le peuple mais beaucoup de boyards s'en amusent.

L'affaire Natalia Alianovna Romanova

Natalia Alianovna Romanova

L'ordre des Soeurs de la Vérité a été secoué très profondément par une affaire extraordinaire il y a trois ans. Personne hors de l'ordre n'en a jamais rien su évidemment. Depuis plusieurs siècles, depuis la création de l'Empire des Sept Colonnes en fait, les Sœurs de la Vérité ont toujours été intriguées par les Marchombres. Jamais aucun membre de cette organisation n'avait pu être sondé mentalement. Non pas qu'ils fussent résistants aux perceptions psychiques des sœurs, mais ils se débrouillaient semble-t-il pour toujours éviter la proximité des Diseuses. Le phénomène persistant au fil des décades et des siècles, l'inquiétude grandissait de plus en plus dans le Cénacle qui intensifiait ses recherches sur ces Marchombres dont les actions et les motivations échappaient totalement aux analyses, aussi bien des télépathes que des oracles.

Il advint alors qu'un Gestalt mené par Sœur Clarté Rayonnante parvint à localiser mentalement des Marchombres. Il s'agissait de l'expérimentation de nouvelles disciplines dans l'art de projeter son esprit en vue d'explorer la « conscience collective ». Le Gestalt commença alors son étude de la Guilde des Marchombres par le sondage systématique des esprits de ses membres. La tâche s'avérait longue et ardue car seules quelques sœurs possédaient les talents requis pour ce faire.

Une dizaine de Marchombres seulement purent être étudiés lorsque Natalia Alianovna Romanova fut démasquée. On ne sait pas exactement d'ailleurs si elle se fit prendre ou si elle se « rendit » d'elle-même. Cette sœur confirmée était une Marchombre. Seule la Parthène questionna Natalia. Depuis, les Marchombres ont acquis la capacité de contrer les pouvoirs des sœurs et sont donc retournés à leurs secrets. Natalia est restée une Diseuse mais deux choses ont changé. Une maison a été fondée à Perfida grâce à l'autorisation surprise du Pitre en personne, surgi de nul part comme à son habitude. Cela faisait plus de cinquante ans qu'un Pitre crédible se s'était pas fait connaître. Ce dernier est encore présent à Perfida, depuis trois ans, ce qui ne c'était pas vu depuis la fondation de la ville durant les temps légendaires. Natalia, devenue mère supérieure, seconde la Révérende Mère de Perfida dans ce qui constitue le deuxième changement. Des sœurs sont formées aux arts des Marchombres en vue d'actions physiques d'espionnage et d'élimination.

Personnalités connues des joueurs

Soeur Clarté Rayonnante

Soeur Clarté Rayonnante

Aube Tranquille

Aube Tranquille


Un peu de culture grecque

Scylla, fille de Typhon et d’Echidna, était une nymphe d’une beauté radieuse. Elle se montrait trop fière de ses charmes pour les dispenser au premier venu. Le dieu marin Glaucos s’en aperçu du reste, lui qui, éperdument amoureux de Scylla, la poursuivait en essuyant, jour après jour, les refus dédaigneux de l’orgueilleuse nymphe. Ne sachant que faire, il appela à son aide la magicienne Circée. Celle-ci, amoureuse de Glaucos, dirigea contre Scylla sa jalousie. Elle prépara un poison végétal qu’elle versa dans la fontaine où la nymphe avait coutume de se baigner. Lorsqu’elle s’y plongea, son corps, aux formes si parfaites, se métamorphosa en un monstre, pourvu de six pattes griffues et de six têtes de chien, qui, ouvrant leurs gueules énormes, hurlaient comme des lions et découvraient trois rangées de dents acérées.

Désolée de sa laideur soudaine, Scylla se jeta dans les flots. Elle s’établit sur un rocher, au bord du détroit de Messine (entre l’Italie et la Sicile), en face de Charybde (Un tourbillon craint par les navigateurs de l’époque). Savourant une rancœur sans fin, elle effrayait les matelots, ceux-ci abandonnant les commandes de leurs navires, se sentaient irrésistiblement attirés par le monstre qui se hâtait de les dévorer.

Ainsi périrent six compagnons d’Ulysse. Jason et Enée, grâce au concours des dieux et des devins, connurent une plus heureuse fortune. Ils parvinrent à éviter les gueules béantes du monstre. D’après Virgile, Héraclès tenta de mettre fin aux funestes exploits de Scylla, mais celle-ci ressuscita peu après que le demi-dieu l’eut tuée.

Ce qu'il en est vraiment

Les disciples de Scylla existent bel et bien mais ne sont qu’une conséquence des pouvoirs psi des Diseuses. L’inconscient collectif des sœurs crée ces entités qui n’ont pas conscience de leurs origines. Ces êtres sont totalement perdus, n’ayant pour but que la perte des Diseuses qu’elles haïssent à un point humainement inimaginable. Scylla, la personnification des pensées refoulées des Diseuses, prend parfois corps dans une Diseuse psychologiquement affectée, l’ordre est alors en grand danger car la pauvre marionnette devient le vecteur d’une planification froide de la totale destruction des Diseuses de la vérité. Aucune sœur n’est au courant de tels faits.

1) Il n’y a rien dans les règles, mais on imagine
2) du cycle de Dune de Franck Herbert
3) L’Histrion et Sexomorphoses d’Ayerdhal
oecumene/les_diseuses_de_verite.txt · Dernière modification: 2019/09/12 14:52 (modification externe)