La Charrette & Ses Occupants

MJ: Yann S
Abril par Pat
Xeres par Philippe
Borenson par Gaetan

Et voila, les PJ doivent régler leur compte à Angela et Suleiman, qui ont donc profité de la précipitation de la fin des évènements du scénar' précédent pour se carapater. Après une enquête de proximité, ils se mettent en chasse, direction la campagne lankhmarienne, plein nord et ils interrogent les passants qui passent, les marchands qui marchent, etc…

Ils arrivent en fin de journée dans le gros bourg de Teixera, sis au fond d'une vallée encaissée, dominé par la stature impressionnante d'un chateau aux trois-quarts en ruines.

Comme tout bon voyageur, ils filent à l'auberge, tenue par un aubergiste bougon et parlant par borborygmes, mais toutefois servis par une charmante jeune fille, Sarah, curieuse de son prochain et contente de voir des gens venant de “la ville”.

La soirée est paisible, juste marquée par une “bouffée” de puissance de Abril qui malgré elle (ou pas) somme Sarah de quitter Teixera pour voler de ses propres ailes. Et Gonzague apparait soudain, taché du sang de ses proies et accompagné de 2 coupe-jarrets. Il pue, il est méfiant et il se trouve qu'il est le fils du chatelain, Adolfus. Il agresse verbalement nos héros, les traitant d'espions, tente de les provoquer, et se fait surtout remarquer par une lenteur d'esprit somme toute remarquable. Il s'échauffe rapidement, titille le croupion de la jeune Sarah, picole, et avant que la situation ne dégénère grâce ou à cause de l'esprit chevaleresque des personnages, l'un des gardes de Gonzague verse un certain produit dans la coupe de celui-ci qui s'éteint rapidement et est ensuite prestement évacué, non sans prendre le temps de sommer les joueurs à venir manger à la table de son père le lendemain midi. Le père de Sarah arrive sur ces entrefaits, et s'entretient avec les personnages sur la désolante présence de Gonzague, arrivé avec son père il y a 3 ans, et à priori parachutés par un décret venant d'on ne sait où, alors que le bourg s'auto-gérait gentiment dans son coin. Il semble tater le terrain et finalement, il demande aux PJ de s'arranger pour abimer Gonzague, et ainsi le calmer quelque-temps en échange d'informations sur le passage d'Angela et Suleiman. Les héros ne disent pas oui, mais pas non non plus.

En se rendant vers le chateau, ils discutent avec le petit personnel, et lors de la conversation, il apparait que:

• le chatelain est un bon employeur, qui a une garde personnelle de 10 hommes, des vétérans, commandés par Serran, l'un des 2 coupe-jarrets aperçu la veille.
• la bonne fortune financière semble liée à la présence d'un Scrybe de Nomykos, Thigodric, présent pour faire des recherches dans les ruines du chateau.
• Gonzague est sous l'influence de drogues pour le calmer (supposent-ils).

Arrivés au chateau,qui, n'affiche aucune espèce d'armoiries, celles-ci ayant été effacées ou otées, ils peuvent voir tout ce petit monde réuni, avec un Gonzague apathique, un Adolfus bavard mais usant, et un Thigodric passionné mais lié par le secret professionnel.

Tout ce qu'ils apprennent ou déduisent c'est que le scrybe est très enthousiaste, et que Adolfus n'est pas du tout d'ascendance noble, et plutot près de rejoindre son Créateur. Xerxès n'a même pas l'occasion de défier Gonzague, et il se réserve le doit de le faire quand celui-ci partira pour la chasse.

Il s'agit de se dégourdir les jambes et après avoir papoté avec Sarah, ils apprennent que les soins locaux sont fournis par une vieille herboriste, la Rouge-Gorge, qui semble de nouveau efficace depuis l'arrivée d'un apprenti. Vite, allons la voir !!

Celle-ci ronfle joyeusement, le jardin est bien entretenu, et qui donc court dans les bois ? Ben Gontran pardi !! Qui a trouvé intelligent de passer pour le gentil apprenti de service, mettant donc son savoir personnel en pratique.

Il se cache donc à Teixera mais est bien embété en fait…..Les clients sont bizarres….Le forgeron veut des potions qui énervent les gens tandis que Serran vient chercher des calmants. Et tout ceci termine ingéré par ce pauvre Gonzague, qui oscille méchamment entre rage et torpeur.

Ceci mérite quelques explications de la part du forgeron, qui la jouait plutôt victime. Donc les voilà faisant le pied-de-grue devant la forge, en ayant le temps de papoter avec Sarah, qui semble apprécier la compagnie de Xerès, si, si.

Ils attendent patiemment et voient assez bizarrement plusieurs personnes armées qui se regroupent autour du forgeron et qui finalement les regardent de manière hostile avant de les charger. Que font nos héros ? et bien ils se carapatent, de manière fort maladroite, trébuchant, et retombant encore et ils filent vers les murs du chateau avant de se faire étriper.

Il est alors temps de réunir les gens du chateau et d'extirper des informations au Scrybe qui avoue être tombé sur un résdeau de galeries souterraines très travaillé et dans lesquelles une salle remarquable montre qu'un certain culte s'y réunissait il y a peu. D'après la figure adorée autour d'une mare obscure, il s'agit d'adorateurs de la secte du Dieu Englouti, tolérés à Lankhmar, un peu moins ailleurs. Et ces adorateurs sont agités et se sont avérés être les habitants du bourg qui menaient leurs petites affaires jusqu'à l'arrivée d'Adolfus et de Gonzague. Qui à l'heure tour ont fait appel à Thigodric pour étudier les ruines moyennant finances.

Un accès est dissimulé dans une des salles abandonnées, derrières de lourdes armoires. Que les joueurs se dépechent de renforcer avec l'aide de Serran, qui répartit ses petites mais efficaces troupes.

Adolfus et Gonzague se montrent agressifs, et c'est accompagné de 7 gardes que Gonzague charge la plèbe tandis que les joueurs et Serran se la joue plus discrets et sèment le feu dans le bourg. Il apparait très vite que la foule n'a aucune chance face à des hommes d'armes entrainés, comme quoi Adolfus n'aime que la qualité dans ce domaine et la boucherie commence. Les persos n'ont que le temps de discuter avec un forgeron défait qui confirme que sa communauté servant le Dieu Englouti voulait se débarasser de manière “subtile” de Gonzague tandis que pour Adolfus il s'agissait d'une question de temps. Pour ensuite reprendre leurs activités religieuses en toute tranquillité. Il leur apprend aussi qu'il a rencontré Angela, qui à priori cherche à contacter des autorités supérieures du culte.

Et Gonzague lui coupe la tête. Sarah, jusqu'ici pétrifiée, s'enfuit en larmes, les traitant de bouchers, les laissant au milieu des cendres du joli bourg de Teixera.