La Charrette & Ses Occupants

Remnequo, le nouvel employé personnel et démoniaque de Geralt, est passé à la question. Tout va bien, Geralt (le personnage) se sent en confiance (Yann, le joueur, moins). Ses pouvoirs et capacités sont passés en revue, il est jugé bon pour le service.

Darya et Geralt œuvrent à leurs devoirs de seigneurs de Perm et expédient les affaires courantes. Ils engagent notamment Boudimira, une jeune prêtresse de Rahaïr, afin qu'elle occupe le poste vacant au temple des Cultes Anciens à Perm.

Il apparaît que la comtesse Jdislava, leur voisine, prépare une petite invasion en vue de revendiquer ses droits sur un cinquième des terres de Perm, avec la bénédiction du Prince de Kazan. Dobromir, un marchand local, est soupçonné d'espionnage pour le compte des voisins expansionnistes.

Les seigneurs de Perm, avec une escorte conséquente, rendent une visite officielle à la Citadelle Haute. Darya, faisant preuve d'une finesse diplomatique rare, engage le commandeur saxon Rylynn Von Axt dans le conflit contre Jdilava.

L'échéance de l'Ancien arrive à son terme et les joueurs décident de se soumettre. Jitomira, dix vierges volontaires assez nerveuses, la magicienne et le rôdeur rejoignent la Rusalki dans la Taïga. La petite troupe marche ensuite jusqu'à la clairière si magnifique au centre de laquelle se dresse l'Ancien.

La cérémonie sacrificielle dérape lorsque Darya se met à torturer les vierges avant de les occire salement. La magicienne y prend visiblement beaucoup de plaisir. Geralt tente de réagir mais est aussitôt immobilisé par la Rusalki qui montre ainsi le contrôle qu'elle exerce sur la nature.

Avant de reprendre sa forme minéral, l'Ancien demande (ordonne?) aux personnages de nettoyer la Taïga de la souillure causée par la présence de Sar Guûl Zen Valaas et d'une dizaine de broos qui ont établi un campement non loin de là. Les Seigneurs de Perm apprennent que le Faère et le Déchu ont collaboré précédemment, en relation avec Abraxas.

Après une approche aussi discrète que prudente, les deux personnages éliminent rapidement la dizaine de broos. Plus trace du déchu. La magicienne a payé de sa personne en lançant, in extremis, un sort lié au «Vide» aussi puissant que dévastateur. Geralt, dans un réflexe (héroïque?) pour sauver Darya, dévoile qu'il possède (au moins) un gant d'Ambarinal (le gauche).

Différentes affaires locales sont réglées notamment l'engagement d'une nouvelle prêtresse pour le temple de Perm : Boudimira, consacrée à Rahaïr, venant de Kazan et fuyant l'hostilité aux Anciens Cultes. Cette dernière se révèle intelligente et efficace en désamorçant par exemple une situation qui aurait pu tourner au vinaigre : Pervoucha, la jeune femme sauvée des Broo par Darya, commençait à répandre des « rumeurs » sur le massacre perpétré dans la Taïga. Les seigneurs de Perm se rendent finalement compte que leur voisine, le comtesse Jdislava, prépare des troupes pour concrétiser une revendication territoriale qui les priverait d'un cinquième de leurs terres. Le prince de Kazan y avait fait allusion lors de l'attribution de la Citadelle Haute : il semble vouloir ainsi sanctionner Darya et son mari pour leur insoumission. Dobromir, un marchant de Perm, est identifié comme espion pour le compte de la voisine. Les joueurs se démènent sans compter afin de rassembler leurs troupes et d'établir un plan d'action. Darya réussit notamment une prouesse diplomatique incroyable en impliquant les Saxes qui se joindront en partie aux forces de Perm. Geralt, de son côté, confirme ses talents hors du commun, passe les lignes ennemis sans soucis, localise et estime les forces hostiles qui se trouvent justement sur le départ. Le rapport de force n'est pas en faveur des PJ mais ceux-ci jouissent de l'avantage de pouvoir choisir le terrain de bataille et ils s'emploient, aussitôt leurs rangs formés, à tendre un piège à l'armée adverse.

Darya réussit cette fois un numéro de charme incroyable sur Rylynn Von Axt, le commandeur saxe. Ce dernier, motivé comme jamais, promet de donner le meilleur de lui-même (pendant… et après la bataille…). Contre toute attente, le plan fonctionne à merveille. Cependant, la résistance de l'ennemi est sans faille, grâce à la présence d'une cinquantaine de mercenaires perfidiens. Pendant un cours moment, c'est le statu quo, l'incertitude tandis que les combats font rage. Il se produit alors deux événements qui auraient dû assurer la victoire des gens de Perm. D'une part Geralt utilise le gant d'Ambarinal et réussit à blesser la comtesse Jdislava, d'autre part, les Saxes montrent leur intelligence au combat: s'ils avaient été jusqu'ici peu actifs c'était pour préparer une charge dévastatrice. Alors que les joueurs sont sur le point de l'emporter (au départ, ils étaient donnés perdants à 10 contre 1, à ce stade le rapport s'était inversé), la situation leur échappe. Les Perfidiens ayant parfaitement anticipé la manœuvre, la charge saxe est brisée net et il s'ensuit la décision de retraite « stratégique » pour ceux de Perm.

Geralt, son épouse et toutes les troupes se replient en le château d'Istoma. La comtesse de Perm parle à ses gens et réussit à faire passer la retraite pour une semi victoire. Les combattants ont le moral, rassurés par les pouvoirs démontrés par leurs seigneurs, sorts, flèches surgies de nulle part et démon invoqué. Le rôdeur a en effet appelé Remnequo durant la mêlée. Son apparition a fait grande impression, autant sur les ennemis que sur les gens de Perm. L'armée de Jdislava arrive rapidement en ordre de marche au pied des murailles d'Istoma. La cinquantaine de sapeurs commencent à abattre des arbres et montent des engins de siège. Geralt effectue quelques sorties nocturnes et perturbe fortement l'organisation du camp adverse en faisant notamment brûler tout leur stock d'huile et autres feux grégeois. Darya, quant à elle, repère quelques protections magiques dans l'astral. En combinant leurs talents, Geralt et Darya réussissent à abattre un ennemi depuis les remparts d'Istoma, en tirant une flèche du gant d'Ambarinal, une sorte de missile magiquement guidé. Le moral baisse encore plus du côté des assiégeants et c'est la liesse pour les gens de Perm qui acclament leurs seigneurs. Un soir, le commandeur saxe vient réclamer son « dû ». Il se fait physiquement humilier par la magicienne. Rylinn annonce que lui et ses hommes quitteront les lieux à l'aube, non s'en passer à travers le camp ennemi histoire de se défouler un petit peu. Geralt et Darya échafaudent alors en catastrophe un plan pour le lendemain.

Alors que les saxons jouent la charge des walkyries, toutes les troupes de choc de Perm attaquent à revers le campement endormi. Appuyé par un sort de Darya, Geralt avait fait transférer les hommes par un souterrain. Tout se passe à merveille et après un semblant de lutte, les hommes de Jdislava fuient dans le désordre le plus total. Au cœur de la bataille, Geralt déboule dans une tente qu'il croyait celle de la comtesse voisine, et se retrouve en fait face à quatre mercenaires peu amènes. Après avoir effectué une retraite stratégique et trouvé un peu de soutien non sans difficulté, le rôdeur s'en sort sans bobo. De son côté, Darya, quasiment invisible, fait des miracles et parvient à localiser Jdislava puis à l'élever dans les airs à plus d'une dizaine de mètres de hauteur. Le chaman, le capitaine perfidien et les quelques hommes d'élite qui l'entouraient sentent plus que jamais la situation leur échapper. Geralt blesse gravement le chaman d'une de ses flèches puis abat le capitaine à distance. Darya finit le travail en invoquant des créatures pour le moins agressives qui se ruent sur le chaman. Le reste de la garde déguerpit sans demander son reste.

Le prince de Kazan s'invite quelques jours plus tard à Perm où la situation est clarifiée. Une rançon conséquente est payée en échange de la comtesse. Cette dernière, très enfant gâtée, semble abasourdie par l'attitude du prince qui ne lui accorde pas un regard et qui parle comme s'il venait en visite amicale. Leur suzerain demande toutefois à Darya et Geralt de lâcher du mou aux probes. Tout le monde se quitte en bons termes si ce n'est Jdislava qui retient ses larmes avec peine.