La Charrette & Ses Occupants

Il te reste à choisir ton matos (armes), tes avantages et restrictions. Si tu veux faire des modifs, il faudra négocier: Les compétences sont ton point faible mais à bas niveaux, elles progressent vraiment vite. Séduire, baratin et Comédie te permettent de jouer autre chose qu'une (petite) montagne de muscles. Les autres joueurs n'étaient sensés savoir que ton personnages est un BdN (fumble pour le forward du dernier mail à Yann) d'où Comédie et ça servira à faire comme si tu savais faire plein de choses.

Ci-dessous, trois capacités spéciales de ton perso. Il en existe d'autres que tu pourras acquérir avec l'expérience…

Lors de sa création, le barbare peut mettre son Attribut Pouvoir à zéro sans aucun inconvénient (voir Restriction La chèvre). Son attribut Pouvoir est considéré comme valant 12.

S'il le désire et s'il est conscient, le barbare résiste à la magie, naturellement, avec l'équivalent d'un attribut Magie égal à 12+Int. En dépensant 3 PF par round, le barbare augmente l'IPB de 10 pour tous les sorts lancés en sa présence. Pour 5 XP, Têtu progresse de 1 point.

Le barbare ne dépense qu'un PF par round de combat (au lieu de 3). Le présent Pour faire court, tu es à la recherche de ton frère jumeau. Pour optimiser tes chances, tu as intégré les Vorens (très facilement vu ton profil exceptionnel de combattant), les forces d'élite de l'Empire des Sept Colonnes car celles-ci peuvent se téléporter d'un coin à l'autre du territoire grâce aux membres de l'Ordre de Sangdragon. Officiellement, tu as dû très certainement montrer une motivation tout autre (Comédie). Tu viens d'être recruté pour une mission tout à fait spéciale par Torg Yafasan, un sergent recruteur pour les Vorens. Il t'a présenté à Darya (une membre de l'Ordre de Sangdragon) et Geralt qui seront tes partenaires.

Ton personnage s'appelle Koutsen (petit), ton frère jumeau Malko (ça veut aussi dire petit). C'est un Barbare du Nord (voir cartes sur le site). Vos congénères mesurent en général une à deux têtes de plus que vous. Les Barbares du Nord forment un peuple à part dans le monde, très peu connu en fait par les habitants de l'Empire des Sept Colonnes (là où vous allez évoluer). Pour ces derniers (donc les autres PJ), les Barbares du Nord sont plus ou moins devenus des êtres de légende. On les retrouve souvent dans les histoires que l'on raconte lors des veillées où ils incarnent des combattants à la force incroyable, de véritables géants mais au cerveau pas plus grand qu'un petit pois. Les Barbares du Nord ne prient ni ne révèrent aucun dieu (situation unique dans le monde si on excepte les Xwn, mais les Frères de l'Est prétendent la situation différente puisque le Dieu des Xwn aurait été tué, cependant ceci est un autre histoire…). Ils croient en leur existence (voir panthéon sur le site) mais les considèrent comme des entités plutôt inutiles concrètement, au pire nuisibles quand elles se mêlent des affaires des hommes. Les BdN (pourquoi pas?) ne les craignent pas non plus. Leur histoire (grande tradition orale transmise au cours des veillées, des rencontres entre tribus distantes) fourmille d'exemples où des divinités majeures ont tenté en vain de « punir » des barbares indociles, à chaque fois, elles ont été ridiculisées. C'est que les BdN sont parfois extrêmement têtus, à tel point qu'ils refusent catégoriquement que la réalité soit bouleversée de façon non-euclidienne: en un mot comme en cent, ils peuvent résister à toute magie, voir empêcher en leur présence toute utilisation extraordinaire des arts étranges. Pour autant, cela ne les dérange pas d'avoir en leur sein quelques chamans. En effet, les BdN montrent beaucoup de respect envers les forces élémentaires de la nature et leurs croyances penchent du côté du pangéanisme (voir panthéon). D'autre part, les chamans permettent justement de s'entrainer à résister à la magie (pour l'instant ton perso n'est pas vraiment immunisé, mais si tu développes ce talent, il pourra le devenir).

Ce jour-là, Malko était revenu de la chasse vraiment excité par une découverte inattendue. Tenant dans ses mains une arme que tu voyais pour la première fois, il expliquait au clan avoir dégagé de la glace deux corps, celui d'un adulte et d'un enfant aux vêtements typiques des gens du sud lointain. Lorsque tu accompagnas ton frère avec quelques adultes pour examiner les cadavres, tu constatas leur disparition (ou le fait que les dires de ton jumeau n'étaient pas exacts). On pouvait toutefois distinguer des traces de pas autres que celles de Malko dans la neige et la boue. Les BdN préfèrent les armes solides, haches ou épées à deux mains qui ne se brisent pas au premier assaut, pourtant ton frère tint à garder le falchion (même si le mot n'existe pas en français, il s'agit bien de cela, un sabre à un seul tranchant à mi chemin de la longue machette, du dao chinois et du cimeterre perse, rien que cela!) qu'il avait trouvé, comme pour se convaincre qu'il n'avait pas rêvé. Les jours passant, il prenait de plus en plus mal les boutades du clan quant à sa « vision » et à son petit-canif-du-sud qu'il aurait délogé de la tête du jeune garçon pris dans la glace. Les hommes-libres sont pourtant coutumiers des moqueries: l'art du « chambrage » est hautement développé et permet de ne pas se prendre la grosse tête tout en s'amusant, de rappeler aux chefs qu'ils ne sont pas différents des autres (un barbare ne prend pas la mouche à la moindre insulte, il s'en amuse et en prend note avec sagesse ou réplique sur le même ton). Ton frère changeait. Le lien unique qui vous unissait depuis la naissance disparut en quelques semaines, ainsi que Malko. Il ne prévint personne de son départ. Les barbares aussi ont un petit cœur sensible, aussi le tient fut-il mis à rude épreuve. Tu n'étais pas encore considéré comme un homme-libre, comme un adulte. Tu dus attendre un peu plus d'une année ton initiation auprès du chaman pour pouvoir quitter le clan et partir vers le sud. Ce dernier savait ton désir et si malgré tout il n'accéléra pas le processus, ce fut pour te préparer au mieux à la traversée de la Taïga (« forêt inviolée » au sens propre)… La suite Les BdN n'occupent pas leur territoire par hasard. Leur situation géographique, entre la Terre Sauvage et la Taïga, leur permet de rester à l'écart des grands mouvements de conquêtes, qu'ils soient accomplis par les humains ou les xwn. Toutefois, ce n'est pas seulement le désir de tranquillité qui a guidé leur choix mais aussi un lien mystérieux qui les unit aux habitants de la Terre Sauvage. Cette dernière, appelée aussi Hyperborée, t'es inconnue. Les chamans en parlent comme d'une terre sacrée, d'un univers luxuriant et paradisiaque. Les derniers Faères, une poignée seulement, y vivraient encore, entourés de naïss et de quelques BdN élus. Régulièrement, lors de la grande rencontre du solstice d'hiver, un chaman possédé par une voix angélique organise différentes épreuves pour sélectionner ceux et celles qui seront acceptés au nord du nord. Plus rarement, un barbare revient de la Terre Sauvage pour mourir parmi les siens: en effet, c'est l'immortalité qui est offerte à ceux qui sont choisis pour vivre en Hyperborée. Les faères sont des créatures mythiques, la première race qui aurait été créée par les Grands Dragons. Les récits anciens sont bien trop divergents pour que l'on puisse savoir à quoi ils ressemblaient vraiment, la seule chose qui est sure, c'est qu'ils baignaient dans la magie. Les naïss composent aussi une race plus ancienne que les hommes. Ils sont profondément liés à la nature, on les confond d'ailleurs souvent avec les esprits de la nature. La plupart sont des humanoïdes avec des caractéristiques animales comme les faunes, les skavens, les minotaures, les centaures… La situation des naïss est aujourd'hui plutôt pitoyable. Dans l'Empire des Sept Colonnes (et en général dans le monde humain, c'est à dire presque partout), ils sont chassés comme les bêtes auxquelles ils ressemblent, sans relâche. Les BdN quant à eux les respectent, vivent à leur côté même si les conflits sont réguliers. Il n'y a aucun sentiment de supériorité ou de « racisme », un naïss peut se révéler être un ennemi comme un autre, au même titre qu'une tribu humaine. Beaucoup de naïss fuient le monde humain pour se réfugier au nord, malheureusement pour eux, ils doivent traverser la Taïga. Le cœur de cette forêt sacrée et immense est dominée par les flaëls (en gros des elfes, mais pas trop genre 1m50 avec des fleurs dans les cheveux). Les récits barbares ne sont pas tendres avec cette race. Alors que les faères se faisaient de moins en moins présents dans le monde, les flaëls auraient entrepris d'assujettir les races moins nobles comme les naïss et les xwn. Les hommes n'étaient à l'époque que de pauvres créatures à qui personne ne prêtait attention. La Terre fut ravagée par de nombreuses guerres qui virent l'émergence de nouveaux combattants: les Barbares du Nord, ou du moins leurs ancêtres. Leur faculté de résister à la magie leur voulut de bientôt devenir les pires ennemis des flaëls. Grâce à ces hommes, les naïss furent affranchis, les xwn purent fonder leurs propres dynasties plus à l'est. Depuis ce temps, les BdN empêchent les flaëls, mais surtout les Déchus, d'atteindre la Terre Sauvage. Certains chamans prétendent qu'il s'agit d'une tâche sacrée, conséquence d'un pacte passé entre les différentes races à la fin des Grandes Guerres et qui fait notamment que les xwn ne viennent jamais sur les terres des barbares. Les Déchus sont des flaëls qui ont renoncé à leur lien avec la nature, la création. Ce sont des abominations qui ne sèment autour d'eux que la mort et la flétrissure. Dans leur folie corruptrice, ils entrainent toujours des naïss, qui deviennent alors les horribles broos, leurs esclaves dans l'art de répandre la désolation. Les Déchus hantent la Taïga, à la périphérie des royaumes flaëls. Tu as mis beaucoup plus de temps que tu ne le pensais pour traverser la Taïga. En fait, tu aurais dû y mourir. Il a toujours été de tradition pour les BdN de partir à l'aventure dans le sud, avec pour conséquence heureuse de ramener régulièrement du sang neuf parmi les tribus: nouvelles compagnes ou compagnons… Pourtant, depuis une ou deux générations, plus personne ne revenait du sud. La raison en est simple: les Déchus ont finalement renversé les flaëls et les nouveaux maitres de la Taïga ne sont pas vraiment tendres avec les voyageurs. Rapidement capturé par des Déchus et leurs broos puants, tu fus torturé pendant plus de trois jours (Koutsen n'est pas un tendre mais ça l'a profondément marqué, dans sa chaire et dans son âme). Le miracle se produisit pourtant: Une troupe plus puissante de Déchus attaqua puis soumit tes ravisseurs. Avant d'être libéré et autorisé à partir vers le sud, tu pus t'entretenir rapidement avec tes véritables sauveurs, deux humains qui accompagnaient les Déchus vainqueurs. Ces derniers venaient de l'Empire des Sept Colonnes et comptaient se rendre en Terre Sauvage. Il s'agissait d'un jeune homme prénommé Otto et sans doute de sa grand mère, une femme extrêmement vieille. D'après leurs dires, ils s'étaient de leur plein gré présentés à la cour de Tuz Guûl Lor Serpides (c'est un version courte de son titre) le plus puissant souverain des Déchus, en passant au nez et à la barbe de tous les gardes et protections magiques. La vieille femme avait alors prédit au roi ta venue et ta capture par un petit clan annexe. Tu ne sais pas ce qu'elle lui annonça, mais il l'écouta et attendit deux semaines sans tuer ni torturer les deux humains, puis vint te délivrer. La vieille femme, toujours un sourire bienveillant illuminant un visage terriblement ridé, lorsqu'elle posa une main affectueuse sur ta carcasse affreusement mutilée, partit d'un grand rire enfantin: « Quelle sotte ai-je été! Je comprends tout maintenant. Pourquoi toutes ces visions étaient doubles et contradictoires: Tu as un jumeau! » Elle assura ensuite que ton frère (sans que tu lui en parles auparavant) avait traversé sain et sauf la Taïga. Elle ne pouvait te prédire ton avenir mais te voyait au « cœur du Nexus ». Elle assurait toutefois que tu allais personnellement rencontrer le régent de l'Empire des Sept Colonnes aussi, en échange de t'avoir sauvé la vie, elle te demanda de bien vouloir lui transmettre un message: Si elle avait dû partir sans rien dire aux régents ce n'était pas pour les trahir, mais parce qu'ils n'auraient pas compris ses motivations. Le régent et sa femme ont toute la gratitude de la vieille femme pour lui avoir sauvé la vie et plus. De toute façon elle n'aurait plus été d'aucune utilité: ça y est, depuis le temps qu'elle préparait les régents à cette éventualité, on y est, l'humanité est « à la croisée des chemins » (TATANTAN!!!). Cela ne fait que quelques mois que tu es dans l'Empire. Il te paraît plus éloigné des réalités de ton peuple que ne l'étaient les habitants de la Taïga! Les hommes se croient la mesure de toutes choses. Certains voudraient bannir toute magie tandis que ceux qui la servent la dénature, en font une force impersonnelle, dénaturée au sens stricte du terme. Instinctivement, tu as caché tes origines. Tes capacités physiques hors normes (ton 1D6 de bonus aux dommages te classe presque dans la catégorie -force surhumaine-) t'ont permis d'intégrer les Phalanges Noires, puis les Vorens en un temps record.

Il existe dans l'est-lointain des peuples nomades, considérés comme des frères éloignés des Barbares du Nord. Lors des grandes réunions des solstices, certains de ces hommes et femmes franchissent des ponts-de-lune pour se rendre dans l'ouest. Ces ponts-de-lune sont des endroits sacrés, particulièrement protégés par les esprits de la nature. Seuls les vlkodlaks et les berendei peuvent les emprunter. Tu l'auras donc compris, ces frères de l'est sont pour la plupart des métamorphes, mais pas n'importe lesquels.

Les chamanes content parfois l'origine de ces frères de l'est. Il y a longtemps, très longtemps, alors que les BdN se faisaient appeler cimmériens et avaient conquis la grande plaine, les Grands Dragons, furieux contre les hommes et humiliés par leurs échecs contre eux, créèrent finalement les vlkodlaks, la treizième race. Ces créatures qui n'avaient rien d'humain mais pouvaient en prendre la forme dominèrent rapidement les peuples des plaines. Elles tiraient leurs forces de leur sauvagerie, de leur rage et combattaient inlassablement toute forme de raffinement dans les cultures humaines afin de les contenir dans une soumission aux forces naturelles. En cela, les vlkodlaks se heurtèrent rapidement à la douzième race, celle que les Grands Dragons avaient précédemment créée pour anéantir l'espèce humaine. Dès lors, voyant qu'ils ne pouvaient combattre seuls les vampires, ils fondèrent à leur tour des empires humains, mêlant leur semence à celles de leurs esclaves. Ainsi naquirent les ancêtres des frères de l'est. Les guerres furent incessantes, jusqu'à ce que les hommes chassent finalement leurs tyrans. Les légendes disent qu'il y eu 13 vlkodlaks originels. Personne ne sait s'il existe aujourd'hui une lignée pure, dont le sang n'est pas mêlé à celui des hommes. Si les vampires continuent encore à vivre dans l'espace humain, complotant sans cesse mais bien loin de leur puissance passée, les vkodlaks ont décidé finalement de s'exiler à l'est pour vivre de façon simple, en communion avec les forces premières de la nature, ni vraiment comme les hommes civilisés de l'ouest, ni vraiment comme des bêtes sauvages. Tout ceci est grosso-modo white wolf compatible, à ma sauce bien évidemment -

Ces créatures sont d'abord repérables à l'odeur, si infecte qu'elle amoindrit les facultés de ceux qui les combattent au contact. Leur aspect ensuite les distinguent des autres naïss. Souvent d'espèces ovines, leurs dents sont pourtant celles de carnassiers, démesurées et mal rangées. Leurs yeux sont injectés de sang révélant leur folie. Comme les animaux atteints de la rage, une écume blanche ou rosâtre coule de leurs babines. Il n'existe pas de femelle broo, ils ne se reproduisent pas entre eux. Les victimes humaines, hommes ou femme, qui ont le malheur de ne pas mourir de suite sont violées, mais pas par les voies reproductrices. De un à six petits broos se développent alors dans le corps de l'hôte, qui finit dévoré lorsque la joyeuse marmaille déchire les chairs pour s'extraire du corps. La « gestation » ne dure que quelques jours et est évidemment très douloureuse. Bref, les broos sont une véritable saloperie.